22 avril 2011

La Communauté de Commune du Pays de Fayence dit "NON au gaz de schiste"

 Extrait:  gazdeschiste-collectif-var.over-blog.com

Jeudi 21 avril 2011 4 21 /04 /Avr /2011 21:09
La Communauté de Commune du Pays de Fayence dit "NON au gaz de schiste". Bravo. Une de plus.

La Communauté de Commune du Pays de Fayence s'est réuni en Conseil communautaire cet après midi.
Après la présentation du diaporama sur le gaz de schiste (idem Montauroux), le conseil communautaire a voté à l'unanimité une résolution contre tout forage de reconnaissance ou d'exploitation du gaz de schiste sur l'ensemble des territoires des 8 communes de l'intercommunalité du Pays de Fayence.

Les communes concernées devraient faire voter des résolutions similaires, lors de leur prochain conseil municipal, dans les prochaines semaines.

Le rapport remis à NKM ? Un plaidoyer pour le gaz de schiste

Le rapport remis à NKM ? Un plaidoyer pour le gaz de schiste

Nathalie Kosciusko-Morizet à l'université d'été de l'UMP à Royan en septembre 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).


Le rapport provisoire sur les gaz de schiste vient d'être rendu public. Préconisant de ne pas enterrer cette technologie, il risque de ne pas calmer la contestation.
Le ton est technocratique et prudent mais le fond ne fait pas de doute : s'il est hors de question de suivre la méthode américaine, la fracturation hydraulique est trop prometteuse pour être abandonnée.



Télécharger la synthèse du rapport sur le gaz de schiste, remis à NKM. 


Les très officiels Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (Cgiet) et Conseil général de l'environnement et du développement
durable (Cgedd) recommandent aux ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson « un encadrement strict » de cette technologie mais la poursuite de « l'exploration ». Car « faire émerger des opérateurs nationaux » capables de prendre place sur le marché mondial est une priorité. En d'autres termes : ne pas manquer le train de la modernité, sans tomber dans les excès des Etats-Unis. (Télécharger la synthèse du rapport)
Problème : comme le dit le communiqué de presse des deux ministres, le gouvernement soutient la proposition de loi visant à l'abandon de cette technologie. Déposée par l'UMP Christian Jacob, elle sera examinée le 10 mai. Soit avant le rapport final, remis pour le 31 mai…
Voici les points qu'il faudra retenir de cette mission d'inspection ; les conclusions de ce rapport provisoire pouvant être définitives.

1 Ne plus dire « gaz de schiste » mais « gaz et huiles de roche-mère »

Comme pour les éléments de langage chez les politiques, la terminologie employée par les experts n'est pas anodine.
C'est vrai que la traduction de l'anglais « shale gas » (un « shale » est schiste argileux) n'est pas parfaitement exacte, notamment parce qu'une confusion est possible avec la technique des schistes bitumineux, utilisée au Canada, et qui est différente (ils sont exploités en carrière et soumis à un traitement thermique).
Mais la mission se fait tatillonne lorsqu'elle rejette l'appellation « hydrocarbures non-conventionnels », au nom du fait que :
« Ce qui est “non-conventionnel” n'est pas la nature de l'hydrocarbure, mais la roche dans laquelle on les trouve et les conditions dans lesquelles ils sont retenus dans cette roche. »
Si l'on suit ces experts, il faut désormais parler d'« hydrocarbures de roche-mère ». Une expression un peu prude, qui vise à masquer la technique qui pose problème : la fracturation hydraulique. Car le rapport ne cache pas qu'il s'agit bien de « fracturer une roche non-poreuse pour extraire les huiles ou le gaz qui s'y trouvent ».

2 La France, pays d'Europe le plus riche en gaz de schiste

Citant l'agence internationale de l'énergie (AIE), la mission annonce d'entrée de jeu que :
« Les ressources mondiales récupérables de gaz non-conventionnel seraient du même ordre de grandeur que les ressources récupérables conventionnelles. »
Malgré le conditionnel, l'espoir est clair. Surtout pour la France, « pays d'Europe le plus richement doté de ressources en gaz de roche-mère ». Les ressources sont évaluées à 90 ans de notre consommation actuelle, fait miroiter le rapport. De quoi passer le fameux « Peak Oil » tranquillement.
D'ailleurs, nous rappelle-t-on, aux Etats-Unis, qui ont connu une croissance exponentielle de cette exploitation, les prix du gaz sont deux fois moins élevés qu'en Europe.
Sur le plan politique, le contexte est favorable, puisque :
  • la Pologne, qui prendra la présidence de l'Union européenne au 1er juillet, a fait de la « sécurité énergétique » (comprendre indépendance) l'une de ses priorités, et ne regarde pas cette technologie avec autant de réticence que la France ;
  • pour « décarboner » l'économie, c'est-à-dire baisser les émissions de gaz à effet de serre, « le gaz aura un rôle important à jouer », note le rapport, sous-entendant que ces techniques non-conventionnelles seront mises à contribution.

3 « Les risques pour l'homme ou l'environnement peuvent être relativisés »

Les auteurs de ce rapport savent pertinemment qu'ils ont tous les écologistes de France contre eux. Ecologistes qui ont même réussi à convaincre le gouvernement. C'est dire s'il faut rassurer. Leurs réponses aux nombreuses réticences sont parfaitement logiques :
  • Prudence plutôt que précaution  : « Au plan technique, les techniques de forage de drains horizontaux et de fracturation hydraulique ne sont ni nouvelles ni exceptionnelles. Elles sont utilisées depuis longtemps dans l'exploitation des accumulations conventionnelles, y compris en France. La nouveauté vient de l'ampleur avec laquelle ces techniques sont utilisées pour l'exploitation des hydrocarbures de roche-mère. […] On se trouve alors, compte tenu des quantités de produits utilisés (eau, sable, substances chimiques), confronté à des impacts potentiels sur l'environnement tout à fait différents de ceux des forages conventionnels. »
« Appliquer le principe de précaution ne peut consister à refuser toute exploration, mais signifie
s'entourer de toutes les technologies existantes et matures pour diminuer au maximum tous les
risques imaginables avant de décider. »
  • Essayons pour voir : « Si l'on veut conclure sur l'exploitabilité et la rentabilité économique d'un gisement, il est indispensable de réaliser en outre quelques essais de fracturation hydraulique, en forage vertical le plus souvent, assortis de prises de données complètes (notamment pression-débit des fluides et micro-sismicité). »
  • Ne pas faire comme aux Etats-Unis  : le rapport reconnaît l'émotion qu'à suscité le « recours à des substances chimiques innombrables et potentiellement dangereuses », mais, écrit : « Les risques pour l'homme ou l'environnement qui s'attachent à l'usage de ces produits peuvent être relativisés : ces produits sont destinés à être introduits dans un milieu situé à 2 000 m de la surface et déjà fortement imprégné d'hydrocarbures. C'est seulement en cas d'incident qu'il peuvent entrer en contact avec des milieux fragiles à protéger. »
Les experts en sont convaincus, il y a des solutions aux problèmes soulevés par les défenseurs de l'environnement : notamment, utiliser moins d'eau et ne retenir qu'une vingtaine de produits chimiques, au lieu des 500 utilisés dans la méthode américaine.

4 Permis Borloo : une « absence de transparence »

Ce n'est pas tout à fait un mea culpa mais ça s'en approche. Le rapport reconnaît l''« absence de transparence » dans la façon dont les populations concernées ont appris que Jean-Louis Borloo avait signé, en mars 2010, des permis d'exploration à des compagnies privées.
La large et inédite contestation est présentée comme un malentendu :
« On peut considérer que l'on est en présence aujourd'hui d'une certaine incompréhension entre deux catégories d'acteurs :
  • les industriels ont opéré depuis des décennies et vivent le “ non-conventionnel ” dans la continuité de leur longue expérience et les règles environnementales comme des contraintes nouvelles ;
  • le “ grand public ” est d'une certaine manière frappé par la soudaineté avec laquelle les hydrocarbures de roche-mère sont apparus sur le devant de la scène. »
On notera que les industriels sont présentés comme ceux qui ont le savoir-faire et le public, comme mal informé. Pour achever le tableau, le documentaire « Gasland », qui a convaincu citoyens et politiques des dangers de cette technologie, preuves à l'appui, est présenté comme une opération de « communication parfois spectaculaire ».
Les opposants aux gaz de schiste apprécieront.
Photo : Nathalie Kosciusko-Morizet à l'université d'été de l'UMP à Royan en septembre 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).

Le rapport remis à NKM ? Un plaidoyer pour le gaz de schiste | Rue89

Le rapport remis à NKM ? Un plaidoyer pour le gaz de schiste | Rue89

21 avril 2011

BRIGNOLES - 15 AVRIL 2011


19 avril 2011

FAYENCE REUNION PUBLIQUE: NON AU GAZ DE SCHISTE

Article publié sur le Blog du Collectif " Le Var dit Non au gaz de schiste"

A Fayence, une réunion publique d'information bien préparée par l'Association Cantonale Pour l'Environnement.

C'est dans d'excellentes conditions que s'est déroulée, mercredi 13 avril, la réunion publique d'information sur le Gaz de schiste. L'association locale ACPE avec les moyens matériels de la ville et le Collectif 83 ont, nous l'espérons, permis à un public nombreux (200 personnes environ), attentif et participant, de s'y retrouver dans le déluge d'informations, quelquefois contradictoires, qui caractérise le débat sur le "oui ou non" au Gaz de schiste engagé depuis quelques mois.

Dans le public, de nombreux élus et représentants d'associations de défense de la nature. Citer les élus présents est toujours un exercice délicat, peur d'en oublier ; lpar ordre de  prise de parole : Monsieur Cavalier, conseiller général et maire de Callian, Monsieur Jean Luc Fabre, maire de Fayence, Monsieur Michel Raynaud, représentant le maire de Tourettes, Monsieur Jacques Laugier représentant la commune de Tourettes, ainsi que pour le département des Alpes maritimes, étaient présents 3 élus de Tignée et Madame Joëlle Faguer, conseillère régionale PACA, dont nous reparlerons en fin d'article.
En suite du diaporama (commenté par Julien Beltramo, docteur en géologie et Angelo Sanfilippo, chimiste) et de quelques extraits du film "Gasland", la parole dut donnée à la salle.

Tout d'abord, les élus. La sincérité de leurs interventions, le désappointement de n'avoir pas été avertis en temps utile par leurs autorités de tutelle ou par leur éventuel parti politique d'appartenance, la consternation devant tout ce qui "pourrait" ou "aurait pu" arriver, ... chaque élu reprenait ces thèmes avec des mots différents mais, le public le sentait, il y avait beaucoup d'humilité, de sagesse et une certaine tristesse dans leurs propos.
Nous ne pouvons passer sous silence les remerciements qu'ils ont adressés au Collectif varois pour son travail, sa disponibilité et sa "veille associative et citoyenne qui a permis à la démocratie représentative de fonctionner". Bel hommage. Merci.

Ensuite, sagement, les questions fusèrent, calmement énoncées et sérieuses. Là encore, nous pouvions remarquer les mêmes regrets et incompréhensions à l'égard des décideurs quand il fut expliqué par Josiane Hanocq (du Collectif) la "farce" du Code minier, modifié par ordonnances, un soir d'hiver !

  


En fin de débat, sagement, sans excès de langage, les commentaires se sont portés sur l'avenir, les énergies renouvelables,  le mix favorisant ces nouvelles énergies qui serait nécessaire, l’incohérence des gouvernants qui préfèrent, par la politique du “au jour le jour” autant pour les énergies fossiles que pour le nucléaire, laisser au générations futures déchets et pollutions diverses.
Il a aussi été demandé au Collectif de continuer à veiller sur ce sujet (même de l’élargir !) et le souhait a été formulé de pouvoir compter sur nous comme nous pourrions compter sur eux, le cas échéant. Et surtout, nous ont-ils demandé : "ne baissez pas la garde".

  
 
En toute fin de soirée, Madame Joëlle Faguer, conseillère régionale PACA, a souhaité la création d'un Collectif 06 ; le retard apporté à la rédaction de cet article permet de satisfaire cette demande, en effet, ce week end, un Collectif 06 s'est monté, il travaillera en parfaite accord avec nous ; vous trouverez ses coordonnées sur le blog :

 

 Bravo encore à Marc Brulé, à Gaby Chabaud comme à toute l'équipe de l'ACPE,aux élus, et au public nombreux et de qualité.
Les pétitions ont reçu ce 13 avril,
188 signatures ! 


09 avril 2011

Nathalie Kosciusko-Morizet France Inter 8 avril 2011 Fin des gaz de schiste


07 avril 2011

GAZ DE SCHISTE -REUNION PUBLIQUE :FAYENCE - MERCREDI 13 AVRIL


Le collectif opposé à l’exploitation du gaz de schiste dans le Var appelle à un rassemblement vendredi 15 avril à Brignoles

Le collectif opposé à l’exploitation du gaz de schiste dans le Var appelle à un rassemblement :

Vendredi 15 avril à Brignoles : 
Rassemblement à 14 h au parking Charles de Gaulle et passage devant la mairie à 15h. 


Une délégation sera reçue par le Sous-Préfet à 15h30 – elle lui remettra les pétitions et une lettre demandant le rejet ferme et définitif de la demande du permis dit "de Brignoles"

Vous trouverez ci-dessous deux documents :

  •    le voeu adopté le 18 février 2011 par le Conseil régional (majorité de gauche) demandant à l’Etat de ne délivrer aucun permis de recherche ou d’exploitation en région PACA ;

   •    la lettre adressée le 23 mars par Hubert Falco, sénateur-maire UMP de Toulon, et Horace Lanfranchi, président UMP du conseil général du Var, pour lui exprimer leur "ferme opposition" à "l’extraction du gaz de schiste" dans le Var, "tant qu’il ne sera pas démontré que la prospection n’est pas dommageable pour l’environnement et les paysages".

En mars 2010, le gouvernement a octroyé des permis d’exploration de gaz de schiste dans trois zones concernant l’Hérault, l’Aveyron, la Lozère, l’Ardèche et la Drôme. Outre les inquiétudes liées à l’impact des forages, de nombreuses critiques ont été émises par associations écologistes et élus locaux sur le manque de transparence dans la procédure d’octroi des permis. Le gouvernement a annoncé la suspension des travaux de prospection dans l’attente des conclusions d’une mission d’évaluation des enjeux environnementaux prévues pour le 31 mai – les rapports intermédiaires d’experts seront remis au Gouvernement le 15 avril.
[Mis en ligne le 4 avril 2011, mis à jour le 5]



Dernière minute

Gaz de schiste : examen le 12 mai d’un texte du PS pour interdire l’exploitation
[ 20minutes.fr, le 5 avril 2011]

L’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste et l’abrogation des permis existants sera examinée à l’Assemblée nationale le 12 mai, sous forme d’une proposition de loi socialiste, a indiqué mardi le président de l’Assemblée Bernard Accoyer (UMP).
"L’exploration et l’exploitation de gaz et d’huile de schiste sont interdites sur le territoire national", selon le texte des députés PS et apparentés inscrit à l’ordre du jour. "Sous réserve de décision de justice ayant acquis autorité de chose jugée, tout permis exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux est abrogé", ajoute le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault.
L’ancien ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a aussi annoncé lundi avoir déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour "donner à l’Etat les moyens d’interdire la recherche et l’exploitation immédiates" des gaz et huiles de schiste. 
Le patron des députés UMP, Christian Jacob, avait fait de même vendredi.


Gaz de schiste : révolution énergétique ou catastrophe environnementale ?
Le Monde, le 23 janvier 2011

Rangez les éoliennes ! Au placard l’énergie solaire ! Oubliées nos bonnes résolutions en termes d’émissions de CO2. Nous sommes sauvés : voici le gaz de schiste… La France serait en effet assise sur d’importantes réserves de ce gaz naturel en tout point semblable à celui que l’on connait sauf qu’au lieu d’être concentré au sein de poches souterraines, celui-ci est disséminé dans ces argiles profonds et imperméables.
Longtemps sa capture sembla un rêve compliqué ou trop onéreux mais la raréfaction des réserves en hydrocarbures a poussé les ingénieurs à forcer le destin. Le principe est simple : après avoir foré verticalement, on pénètre horizontalement les schistes, dans lesquels on envoie à forte pression des milliers de litres d’eau, de sable et un cocktail d’adjuvants chimiques pour ouvrir la roche. On appelle cela la « fracturation hydraulique ».
Le feu aux poudres
Lourde de conséquences pour l’environnement, cette technologie est la clef à la fois géniale et monstrueuse d’une révolution énergétique qui a déjà propulsé les Etats-Unis en première place de la production mondiale de gaz naturel.
En France, Jean-Louis Borloo, pourtant déclaré champion des énergies renouvelables, a signé en mars 2010 trois arrêtés autorisant leur recherche sur de vastes territoires qui s’étendent du Larzac à la Drôme en passant par les Cévennes et l’Ardèche… Et mis ainsi le feu aux poudres. Sur les Causses où la résistance s’organise, on se demande encore ce qui leur a pris de choisir ces hauts-lieux de révolte et de combat pour lancer l’exploration. Par naïveté ou par calcul ?


Voeu adopté par le Conseil régional PACA [1] 
porté par le Groupe Europe Ecologie-Les Verts-Partit occitan, 
Le Groupe Socialiste Radical et Républicain 
Le Groupe Front de Gauche
Assemblée plénière du 18 février 2011

Non à la recherche et l’exploitation du « gaz de schiste » en Provence-Alpes-Côte d’Azur
 

Exposé des motifs
 

Le Ministère de l’Ecologie a accordé en mars 2010, sans aucun débat public ni concertation préalable avec les collectivités locales concernées, des permis d’exploration exclusifs à plusieurs multinationales dont Total et GDF-Suez, sur une zone géographique incluant des territoires d’Île-de-France, en Essonne et Seine-et-Marne.
D’autres permis sont en voie d’être délivrés par le ministère en charges des Mines – compétence d’Eric Besson – pour une surface de 24.000 km2 au total, incluant des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ainsi, plusieurs demandes de permis de recherche exclusif de gaz de schiste sont en cours d’instruction auprès des services de l’Etat ; il s’agit notamment des demandes déposées par les sociétés :
    •    SCHUPBACH ENERGY LLC sur le Var (demande N° 1585 – Brignoles, pour 6 785 km²) QUENNSLAND GAS COMPAGNY sur les Bouches-du-Rhône (demande N° 1586 - Provence, pour 3 430 km²)
    •    TETHYS OIL France sur le Vaucluse (demande N° 1593 - Gargas, pour 870 km²) THERMOPYLE sur les Alpes de Hte Provence (demande N° 1614 - Gréoux-les-Bains, en concurrence partielle avec Brignoles).
    •    De plus, le permis accordé en 2007 à la Société EUROPEAN GAS LTD (N 575 – Gardanne, pour 365 Km²) a été prolongé jusqu’en 2012 par arrêté ministériel du 9 avril 2010.
C’est ainsi une superficie de 11450 Km² – soit un tiers du territoire régional – qui se trouve aujourd’hui concernée par la recherche du gaz de schistes en Provence-Alpes-Côte d’Azur, sans qu’aucune collectivité territoriale n’ait été préalablement informée ou consultée.
Ce gaz, dont l’extraction est complexe et coûteuse, ne devient rentable qu’à mesure de la hausse du prix des hydrocarbures, d’où l’intérêt actuel des grandes compagnies pour ces gisements potentiels. Mais l’exploitation du gaz de schistes, énergie fossile non renouvelable, génère des risques environnementaux et sanitaires particulièrement importants, notamment en termes d’impacts paysagers, de consommation d’eau et de pollution des eaux souterraines et de surfaces par des métaux lourds et produits chimiques particulièrement toxiques.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui vient de renforcer avec AGIR + son action en faveur du climat et prépare l’élaboration d’un Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie, ne peut accepter sur son territoire les projets de développement d’exploitations de nouvelles ressources de gaz à effet de serre, qui contreviendraient aux objectifs d’une diminution de 40% de ceux-ci d’ici 2020. En effet, la technique d’exploitation de ces gaz de schistes repose sur la fracturation hydraulique. Celle-ci consiste en l’injection de millions de mètres cube d’eau, de sable et d’additifs chimiques pour « casser » les schistes et libérer le gaz. Cette eau, devenue déchet industriel, n’est récupérée qu’en partie : une partie –polluée- reste dans le milieu naturel, rejoint les aquifères et alimente les rivières. L’autre partie est récupérée pour être à nouveau injectée (et donc, pour partie, rejoindre les milieux naturels) ou être traitée, dans la mesure de ce qu’il est possible de faire avec des métaux lourds…
Le Conseil Régional, s’étant engagé à faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une région exemplaire en matière d’environnement, d’énergie et de développement soutenable, doit donc s’opposer à la recherche et l’exploitation du gaz de schiste sur son territoire, et poursuivre sa politique d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables.
Vœu : Le Conseil Régional, s’il prend acte de la décision prise le 4 février 2011 par la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, de suspendre les forages de prospection du gaz de schiste, demande à l’Etat de ne délivrer aucun permis de recherche ou d’exploitation de gaz de schiste sur le territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Lettre adressée au préfet du Var par MM Falco et Lanfranchi  [2]
Toulon. le 23 mars 2011


Objet : Projet d’extraction de gaz de schiste sur le département du Var

Monsieur le Préfet.
 
Nous tenons à vous faire part de l’inquiétude qui gagne actuellement la population et les élus du département du Var sur des recherches qui doivent être entreprises pour l’extraction de gaz de schiste sur notre territoire dans le cadre du « permis de Brignoles ».
Nous avons pris connaissance de cette demande de permis de recherche par les médias sanis que les élus locaux des territoires concernés en aient été préalablement informés par vos services, alors que le permis couvre plus de 75 % de la surface du département Ceci est malheureusement regrettable et ne fait qu’amplifier les craintes légitimes de chacun.
Ces craintes semblent d’autant plus fondées lorsqu’on apprend que la société qui sollicite le permis de recherche est la SCHUEPBACH ENERGY LLC dont le siège social est à Dallas (USA).
C’est en effet aux Etats-Unis que l’exploitation de ces gisements dits « non conventionnels » est la plus avancée (son mode d’exploitation nécessite après forage, une fracturation hydraulique des formations géologiques profondes par l’injection d’eau et de produits chimiques sous pression pour remonter le gaz emmagasiné vers la surface).
Ce type d’exploitation s’est malheureusement traduit par des pollutions de nappes phréatiques. qui ont été rendues impropres à la consommation, et une activité destructive en matière de paysage et d’environnement.
Ce type de situation n’est pas acceptable sur le département du Var, qui bénéficie d’une biodiversité particulièrement riche et d’un environnement exceptionnel qui méritent tous nos efforts et notre attention :
    •    d’une part, parce que les communes tirent une grande partie de leur alimentation en eau potable des nappes phréatiques locales (elles représentent environ 50% de notre production totale) ;
    •    d’autre part. parce que l’économie repose sur l’attrait touristique des territoires grâce à un environnement et des paysages préservés ;
    •    enfin, parce que nous nous devons d’être particulièrement attentifs au maintien de la qualité do l’environnement, des paysages et du cadre de vie, chère aux habitants du département.
Nous avons pris acte que Madame Kosciusko-Morizet et Monsieur Eric Besson lancent une mission d’étude et d’analyse sur l’exploitation des gaz de schiste et que les industriels en charge de ces projets se sont engagés à suspendre leur travaux de recherche jusqu’à ce que les conclusions soient connues.
Nous vous demandons expressément de prendre en compte notre ferme opposition autant celle de Toulon Provence Méditerranée que celle du Conseil Général du Var [à] l’extraction du gaz de schiste sur son territoire au nom du principe de précaution et des enjeux précédemment cités, tant qu’il ne sera pas démontré que la prospection n’est pas dommageable pour l’Environnement et les paysages.
Nous souhaitons que les élus locaux soient informés des études qui seront menées sur ces sujets et ainsi que des éventuels projets, afin qu’ils puissent émettre un avis sur des opérations qui sont à même de fortement impacter leur territoire.
Nous vous prions de croire. Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre considération distinguée.

 Hubert Falco, Sénateur-Maire de Toulon, Président de Toulon Provence Méditerranée
 Horace Lanfranchi, Président du Conseil Général du Var

04 avril 2011

Spécial investigation. Gasland: le scandale de l'eau contaminée - L'EXPRESS

Spécial investigation. Gasland: le scandale de l'eau contaminée - L'EXPRESS

Le "WikiLeaks" des gaz de schiste sur la radioactivité | Rue89

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